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Index des chapitres: | Tableau résumé | Références bibliques | Les anges retardés | Esprits de la nature | Anges |
| Archanges | Archées | Puissances | Vertus | Dominations | Trônes | Chérubins | Séraphins |
Avant-propos
Il est écrit dans la Genèse que Jacob, en route
pour le pays des fils de l'Orient, passa la nuit dans un lieu où il eut un songe: il vit, appuyée
sur la terre, une échelle dont le sommet touchait le ciel, et sur cette échelle des anges montaient
et descendaient.
L'échelle de Jacob est le symbole des hiérarchies angéliques qui font le lien entre l'homme et Dieu.
Cette idée de hiérarchie est très importante pour une bonne compréhension de la vie spirituelle. Car
s'imaginer, comme le font certains, que l'homme peut s'adresser directement au Seigneur, est tout
simplement la preuve de la plus grande ignorance. Sur la terre il est impossible de rencontrer un
personnage important si on ne passe pas par des intermédiaires; mais le Seigneur, on ira directement
Le toucher sans la moindre difficulté! Eh bien, non. Ce n'est pas que le Seigneur soit hautain ou
orgueilleux, Il ne refuse pas que les créatures entrent en contact avec Lui, mais sa présence est
d'une puissance telle qu'aucun être humain ne peut Le toucher. Pour nous approcher de Dieu, nous
devons passer par les hiérarchies angéliques, car ce sont elles qui font le lien entre Lui et nous.
Voyons d'abord comment Oomram Aivanhov décrit ces hiérarchies spirituelles, depuis les anges jusqu'aux Séraphins. Ces hiérarchies
nous ont précédé dans la création. Les régions du monde spirituelle où elles se trouvent sont appelées
séphiroth (pluriel de séphira). La tradition orale malgache garde aussi un souvenir de ces anciennes
connaissances sous forme de comptine (récitée par les enfants) intitulée Isa ny amontana.
L'arbre séphirotique ou arbre de vie
(Cliquer sur le dessin pour l'agrandir)
Tableau des dix Séphiroth de l'arbre de Vie
Sephira |
Hiérarchie |
Attributs |
Orbite |
Comptine |
1. Kéther | Séraphins | Couronne | Neptune | 1. Amontana |
2. Hokmah | Chérubins | Sagesse | Uranus | 2. Aviavy |
3. Binah | Trônes | Intelligence | Saturne | 3. Fangady |
4. Hésed | Dominations | Miséricorde | Jupiter | 4. Rofia |
5. Gébourah | Puissances | Force | Mars | 5. Emboka |
6. Tiphéreth | Vertus | Beauté | Soleil | 6. Manga |
7. Netzach | Archées | Triomphe | Vénus | 7. Paraky |
8. Hod | Archanges | Gloire | Mercure | 8. Tanatanana |
9. Iésod | Anges | Base | Lune | 9. Rongony |
10. Malkouth | Hommes | Royauté | Terre | 10.Fanolehana |
Les dix attributs représentent une particularité de l'essence divine à travers lequel Dieu se manifeste. Ces qualités sont aussi le but de tout initié qui veut progresser spirituellement. Pour en savoir plus cliquer ici.
Il y a trois régions spirituelles: Le premier correspond au monde de l'Imagination, le plus proche de nous, appellé aussi monde éthérique. C'est là que vivent les Anges, les Archanges et les Archées. La seconde région est le monde de l'Inspiration ou aussi le monde astral parce que c'est celui qui est l'aspect subtil de notre système solaire. Le système solaire qu'on voit avec nos yeux est la contrepartie physique du monde astral. Là y vivent les Esprits de la Forme ou Puissances, les Esprits du Mouvement ou Vertus et les Esprits de la sagesse ou Dominations. La troisième région, la plus élevée pour notre évolution est le monde de l'Intution ou monde igné (relié à l'élément feu). Il est peuplé par les Trônes, les Chérubins et les Séraphins. Au-delà du séphira Kéther, les kabbalistes placent une région qu'ils appellent Aïn Soph Aur: lumière sans fin, qui est la région de l'Absolu, de Dieu non manifesté.
La Trinité:
Le Père, le Fils et le Saint-Esprit en tant que manifestation du Dieu absolu sont respectivement
relié au séphira Kéther, Hohmah et Binah.
Kéther la Couronne, représente le Père, la source de la vie.
Hohmah la Sagesse, la deuxième séphira, issue du Père, peut être considéré comme le Fils, le Verbe
proféré par le Père, la lumière qu'Il a projetée de lui-même.
Binah, correspond au Saint-Esprit qui est donc considéré comme une puissance féminine. Comment?
Le Saint-Esprit une femme? Pas une femme mais une puissance féminine, un principe féminin.
Et puis est-ce qu'on ne représente pas le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe ? Or, qu'est-ce
qu'une colombe sinon un oiseau féminin.
Ces correspondances n'ont rien d'absolu et on peut aussi considérer que le Fils représente l'amour,
puisque c'est lui qui s'offre éternellement en sacrifice pour la conservation du monde; et le
Saint-Esprit peut représenter la sagesse, puisque c'est lui qui est descendu sur les apôtres
sous la forme de langues de feu et leur a donné la faculté de prophétiser et de parler en langue.
Le point irréfutable, c'est que Kéther représente le Père, la vie, avec ces deux manifestations,
la chaleur et la lumière qui peuvent se transformer l'une dans l'autre.
Les noms utilisés dans la comptine malgache sont tous des noms d'arbres et de plantes. Symboliquement leur sens se rapporte aux attributs des hiérarchies. Eris Rabedaoro dans son article "La cosmogonie malgache" nous indique par exemple que l'amontana ou Ficus Baroni est l'équivalent de couronne dans le sens occidental du terme, que l'Aviavy ou Figuier est le symbole de la sagesse dans les proverbes malgaches (à noter que c'est sous un figuier que le Bouddha a pu percevoir la voie de la sagesse). Le plus évident de tous est que dans la langue malgache Manga signifie beau!
Les catholiques
et les orthodoxes parlent un peu de ces hiérarchies mais ils accordent plus de priorité aux Saints, qui
même pour les plus grands saints ne sont que des êtres humains, pour servir d'intermédiaire avec Dieu. Ainsi
pour retrouver un objet on s'adresse à saint Antoine de Padoue, pour éviter un accident, à saint
Christophe,... et un nombre incalculable de Notre-Dame sont invoquées pour obtenir la guérison, la
protection, la naissance d'un enfant, l'abondance des récoltes.
Pour les chrétiens réformés ou évangéliques, c'est juste l'inverse et le seul intermédiaire
admis est le Christ-Jésus. Pourtant l'existence de ces hiérarchies spirituelles est mentionné
dans la Bible. Voici quelques références à ce sujet:
Genèse 3.24 : Chérubins
Isaïe 6.2 : Séraphins
Ezéchiel 10.3 : Chérubins, Trônes
Daniel : myriades angéliques, Gabriel et Michel
Tobie : Raphaël
2 Maccabées : Armées célestes, Michel
1 Thessaloniciens 4.16 : Archange
Romains 8.38 : Anges, Principautés, Puissances
1 Corinthiens 15.24 : Principautés, Dominations, Puissances
Ephésiens 1.21 : Principautés, Puissances, Vertus, Seigneuries ou
Dominations
Ephésiens 3.10 : Dominations et Puissances célestes
Ephésiens 6.12 : Principautés et Puissances
Colossiens 1.16 : Trônes, Dominations, Principautés, Puissances
Colossiens 2.10 : Principautés et Puissances
Colossiens 2.15 : Principautés et Puissances
1 Pierre 3.22 : Anges, Principautés, Puissances
Jude 9 : Archange Michel
2 Pierre 10.11 : les Gloires
Hébreux 12.22 : troupe innombrable d'Anges
Apocalypse : les sept Anges, Michel, les 24 Vieillards, etc
Ces hiérarchies ne sont pas tous angéliques dans le sens "bon et saint". Il y a aussi ceux qui s'oppose à la volonté divine et qui est le reflet inverse des dix séphiroth qu'on appelle les kliphoth. Ahriman (le dénommé "Prince de ce monde") est un esprit de Domination mais "retardé", s'opposant au bon ordre du monde, au plan de développement de l'Humain sur Terre tel que Dieu l'a conçu, par le mensonge et par le biais de notre avidité (au sens large: matérielle, émotionelle et mentale). Les entités lucifériennes sont des anges "retardés" qui veulent imposer le progrès de l'Homme en se passant du Christ (d'où la tentation d'Adam et Eve dans le jardin d'Eden). Voici un tableau qui résume les attributs de ces forces retardatrices.
Hiérarchie | Chef | Epreuves à surmonter par les Humains |
Séraphins de l'Abîme | Belzébuth | Indétermination, volonté non agissante |
Chérubins de l'Abîme | Python-Luzbel | Intérêt, goût pour ce qui est mauvais |
Trônes de l'Abîme | Bélial | Egoïsme, avarice, insensibilité |
Dominations de l'Abîme | Satan | Avidité, gourmandise de tout vouloir posséder |
Puissances de l'Abîme | Asmodée | Violence, colères, crâneries |
Vertus de l'Abîme | Abaddon | Vanité, fatuité, orgueil |
Archées de l'Abîme | Méririm | Libertinage, luxure, lascivité |
Archanges de l'Abîme | Astaroth | Convoitise, jalousie, envie |
Anges de l'Abîme | Lucifer | Laisser-aller, inertie, paresse |
Il faut que chaque homme sur cette planète soit conscient que c'est à cause de l'usage inconsidéré de son libre-arbitre que les forces de séparation, de densification et de durcissement, utiles en soi, aient pris des pouvoirs bien au-delà de ce qu'ils auraient dû être. Par exemple les os de notre squelette, la partie du corps qui subsiste le plus longtemps après la mort physique, n'existe que grâce à ces forces. Par contre les articulations qui nous permettent de bouger nous sont données par les hiérarchies de la Lumière. C'est notre éloignement du divin, de la lumière qui nous fait plonger dans le monde des ténèbres ou règnent la peur, le mensonge, la haine, les maladies, etc...
"Dieu est la source unique de la vie, c'est Lui qui a tout créé,
et rien ni personne n'existe en dehors de Lui. Tout être vivant vit de la vie de Dieu. Il faut donc accepter l'idée que même ces
êtres que l'on appelle les démons ont aussi reçu la vie de Lui. Car ils vivent, on ne peut pas le nier, et puisque Dieu ne leur
retire pas la vie, c'est qu'Il accepte leur existence. Si les entités ténébreuses ne tenaient pas leur vie de Dieu, qui la leur
aurait donnée? Auraient-elles pu la créer elles-mêmes? Ou l'auraient-elles reçue d'un autre Créateur?
La lumière, l'amour, la patience de Dieu alimentent toutes les créatures. évidemment, celles qui ne restent pas auprès de Lui
se privent de ses bénédictions. Mais ce sont elles qui s'en privent, ce n'est pas le Seigneur qui les leur a retirées.
O.M.Aïvanhov"
Sur Terre, il y a aussi ce
qu'on appelle les esprits élémentaires qui se trouvent dans le sol, dans l'eau, dans
l'air ou dans le feu. Ils peuvent être bienveillants ou malveillants. La plupart des
Malgaches ont entendu parler des Kalanoro (gnome) ou bien des zazavavindrano
(ondine). La plus célèbre des histoires qui parlent des esprits de la nature et de plus à notre
époque hyper-matérialiste est celle des Jardins Findhorn en Ecosse. Voici encore une précision sur ces esprits "Les forces de la nature ne sont ni bonnes ni mauvaises: elles
deviennent bonnes ou mauvaises suivant l'usage que l'on en fait. Et de même, les esprits
de la nature: les gnomes, les ondines, les sylphes, les salamandres, c'est-à-dire toutes
ces entités qui habitent dans les quatre éléments: la terre, l'eau, l'air et le feu, ne
sont par eux-mêmes ni bons ni mauvais. Et que ce soient les mages noirs ou les mages
blancs qui les prennent à leur service, dans les deux cas ils obéissent: ils ne sont pas
déterminés dans un sens ou dans l'autre parce qu'ils n'ont aucune conscience morale.
C'est donc à l'homme d'apprendre comment travailler avec les esprits de la nature. Vous
direz que ni dans vos familles, ni dans les écoles, ni dans les églises vous n'avez
entendu parler du travail à faire avec les esprits de la nature, ni même de l'existence
de ces esprits. Je le sais bien, l'homme occidental s'est coupé, depuis des siècles, de
toutes ces réalités de la nature; il ne s'intéresse à la nature que pour l'exploiter
ou en faire le décor de sa vie quotidienne ou de ses voyages. C'est toute une révolution
qui doit maintenant s'opérer dans les esprits. De plus en plus tâchez de prendre
conscience de l'existence de toutes ces entités qui, des pierres jusqu'aux étoiles,
entretiennent la vie dans l'univers, liez-vous à elles et demandez-leur de participer
avec vous à l'avènement du Royaume de Dieu sur la terre. O.M.Aïvanhov"
"Tout ce qui existe dans le microcosme existe aussi dans le macrocosme. Qu'avons-nous sous les yeux au printemps, lorsque la terre fait verdir les plantes, lorsque les feuilles et les fleurs éclatent et que les plantes se préparent à porter des fruits grâce aux esprits de la Nature ? Si l'on ne regarde que l'extérieur, on dira que l'on peut comparer notre réveil du matin au réveil de la nature au printemps. En fait, c'est exactement le contraire : il faut comparer la floraison du printemps au moment où nous nous endormons. Il faut comparer la croissance et la pousse des plantes au printemps à ce qui se passe dans nos corps éthérique et physique lorsque nous nous endormons. A l'approche de l'été l'activité dans la nature devient plus vive, comme dans nos corps physique et éthérique au milieu du sommeil. L'automne fait flétrir ce qui a poussé au printemps et en été, comme au matin nous nous plongeons dans nos corps physique et éthérique. Il faut comparer correctement ce qui se passe en nous et en dehors de nous. On ne peut pas échafauder des allégories en comparant le printemps à notre réveil et l'automne au moment où nous nous endormons. C'est le contraire qu'il faut faire. Ainsi, les esprits de la Terre c.à.d l'équivalent de son Moi et de son corps astral, s'endorment au printemps et sont éveillés en tant qu'esprits terrestres en automne et en hiver. En hiver ils sont unis à la Terre. Au printemps et en été ils montent dans les hauteurs des cieux, dans les hauteurs astrales. Au printemps suivant, ils s'endorment à nouveau. Le fait est que la Terre dort d'abord d'un côté (hémisphère nord par exemple), puis de l'autre (hémisphère sud). R.Steiner".
Maintenant, voyons comment Rudolf Steiner décrit les Hiérarchies avec la rigueur habituelle qui le caractérise. La compréhension de ce qui suit nécessite une lecture préliminaire de mon autre thème La genèse en particulier sur les précédents états de la Terre.
Leur sphère est circonscrite par l'orbite de la Lune. On les nomme aussi les Envoyés, les Fils de la vie. Ils sont les Esprits du demi-jour, du clair-obscur; ils sont un crépuscule pour la vie pure de l'esprit, mais pour l'homme ils sont l'aube du jour divin.
Lorsque l'évolution humaine commence, ils sont les derniers nés parmi les Hiérarchies déjà présentes. C'est pourquoi ils précèdent immédiatement l'homme dans sa route vers la divinité.
Sur l'ancien Saturne, ils n'ont encore qu'une conscience sourde et semblable au sommeil sans rêves. Bien qu'obscure, cette conscience existe néanmoins; elle est insufflée aux Anges par les Chérubins. Ce don des Chérubins éveille en eux une sorte de compréhension inconsciente, de pensée cosmique qui émane d'eux comme une vague de sonorité emplissant l'espace céleste et pénétrant particulièrement de ses ondes les germes de l'homme futur.
Su l'ancien Soleil, leur conscience s'éclaire d'images comparables à celles du rêve, toujours grâce au sacrifice des Chérubins; ceux-ci ont la vision de tout ce qui se déroule au sein de l'évolution solaire. Mais ils renoncent à la jouissance que cette contemplation éveillerait en eux, pour diriger vers la conscience de rêve des « fils de la vie » les tableaux de cette sagesse divine.
Sur l'ancienne Lune, lAnge atteint son stade humain il s'éveille au sens de lui-même. La conscience n'est plus allumée en lui par l'action des Chérubins, comme aux étapes précédentes. Par sa propre activité il élabore en pensées ce qui lui vient du dehors et du dedans. Le moyen dont il se sert pour cela lui est offert par le corps physique de l'homme lunaire. Notamment les organes des sens, qui furent amorcés dès Saturne dans le germe du futur être humain, lui servent comme de miroirs pour prendre conscience de ses représentations. Ces sens, l'homme ne peut pas encore les utiliser pour percevoir le milieu extérieur. Ils servent aux Anges qui perçoivent à travers eux. Et les images que le miroir des sens humains éveille en eux leur procure la conscience du Moi. Par là même, les sens de l'homme s'affinent à leur tour.
Sur la Terre, les Anges développent la conscience qui est appelée dans la science spirituelle: l'Imagination; elle résulte de la transformation de la nature astrale en Moi spirituel. Comme le corps physique de l'homme sur la Lune leur servit à acquérir la conscience du Moi, ils utilisent sur terre le corps éthérique humain pour élaborer leur conscience imaginative. Cette élaboration remplit le corps éthérique de l'homme des forces de pensée de lAnge et donne à l'homme le substrat de sa propre pensée. « Par cette activité de l'Ange dans le corps éthérique, l'Intelligence cosmique s'incorpore au règne humain. » (R. St.)
L'Ange trouve d'ailleurs dans un milieu éthérique le plus grand degré de densité auquel il puisse s'allier; il ne peut s'incorporer qu'en ce qui est en perpétuelle transformation. Quant à ses principes supérieurs, ils demeurent en dehors de toute condensation quelle qu'elle soit. Les volontés et les pensées des Anges sont réglées par les Hiérarchies et notamment par les entités solaires. Il leur est impossible d'avoir une pensée qui ne reflète pas l'ordre cosmique.
Porteur de cette Sagesse, lAnge ne peut s'incarner dans un homme, mais il peut l'inspirer. Il se tient immédiatement derrière lui. Pour voir lAnge, il faudrait en esprit « se retourner », c'est-à-dire se détourner de la ligne terrestre qui nous a été imposée à la naissance et sur laquelle nous avançons jusqu'à la mort, attirés par les cailloux précieux qui brillent sur le chemin et qui sont les acquisitions de la conscience personnelle. Mais c'est l'Ange qui nous a engagés sur la route et qui nous permet de relier entre elles ces pierres précieuses. Il fournit le lien du collier, car il est la mémoire qui dépasse cette vie; nous rencontrons ces pierres sur la voie où lui-même nous pousse à marcher car il guide notre destin personnel d'incarnation en incarnation. Il nous couve et nous couvre de l'aile du Souvenir , qu'il élabore dans notre corps éthérique. L'y découvrir serait trouver en même temps le sens de notre destinée. L'Ange agit avec une affinité particulière dans notre éther chimique; de là, il circule dans le sang, dans les combinaisons et les associations de nos impressions nerveuses, de nos pensées; de là, il nous inspire. L'Ange ressent notre chimisme comme une musique. En revanche, il vit avec électivité dans l'élément éthérique de la musique.
Les Archanges, les Esprits du Feu, s'expriment dans la sphère planétaire habituellement attribuée à Mercure. Ils gouvernent les Anges, ne dirigeant pas eux-mêmes les hommes individuels. Par contre, ils sont les inspirateurs et les guides des grandes communautés, tribus ou peuples. En toute âme de peuple s'exprime la vie d'un Archange. Il ressent comme sa jeunesse la jeunesse du peuple qu'il conduit. Et quand le peuple vieillit, il ressent un dessèchement, un détachement qui peut aller jusqu'à la désaffectation complète qui correspond à la mort du peuple.
Lorsqu'avec Saturne, l'évolution commence, les Archanges possèdent déjà la conscience de rêve. Ils reçoivent ce don des Séraphins cependant que les Anges le reçoivent des Chérubins. «Lorsque les Séraphins contemplent la vie de Saturne, ils renoncent pour eux-mêmes à tous les bénéfices qui leur viendraient de cette vision au profit des Esprits du Feu ; ils projettent donc ces images dans la conscience des Archanges où elles sont rêvées. » (R. St.). Cette offrande leur est faite tant qu'ils n'ont pas franchi le stade humain.
Ce stade, les Archanges latteignent avec l'ancien Soleil. Comme on voit la partie physique de l'organisme humain, et particulièrement les futurs sens, servir de point d'appui à la conscience des Anges pendant l'évolution lunaire, voici ce qui apparaît sur le Soleil: L'être humain possède déjà deux principes: celui qui arrive à une seconde étape d'évolution en passant de Saturne au Soleil et qui va être l'origine de sa nature éthérique; d'autre part la nature saturnienne, physique, qui demeure ce qu'elle est. Elle forme comme une enclave sombre dans la lumineuse substance éthérique du Soleil. C'est elle qui va servir de point d'appui aux Archanges. Tandis qu'ils font circuler leurs courants de forces à travers cette partie obscure du futur homme terrestre, eux-mêmes deviennent « hommes » sur le Soleil ; et ce faisant ils introduisent dans cette nature demeurée saturnienne une structure qui n'est d'abord qu'un fin réseau lumineux mais qui édifiera les futurs organes des sens.
A l'étape lunaire, conquérant ce qu'actuellement les Anges acquièrent dans les conditions terrestres, les Archanges accèdent au Moi spirituel. Ils trouvent dans le corps éthérique de l'homme lunaire le miroir de leur activité en réglant en lui la circulation des courants solaires.
Sur terre, c'est notre corps astral qui leur fournit un point d'appui pour l'élaboration de leur propre corps éthérique en Esprit de vie. La conscience inspirée qui en résulte leur permet de concevoir en images (conscience imaginative) les états intérieurs d'autres êtres et même de les ressentir comme leur propre vie.
Ils ne descendent pas dans les conditions de vie physique, ni même éthérique, mais seulement jusqu'à la nature astrale du feu et de la lumière. C'est là qu'ils trouvent l'ultime moyen de se manifester et dans ce feu et cette lumière seulement l'Archange peut se révéler à l'homme. Leur nature, qui a reçu particulièrement les dons faits à l'évolution pendant la phase solaire, s'exprime encore aujourd'hui avec prédilection dans les phénomènes spirituels qui sur terre font apparaître la lumière, et dans notre système nerveux. (R. St.).
Ils sont la tête de la III-eme Hiérarchie; leur sphère planétaire est la plus proche du Soleil lorsqu'on part de la terre: c'est celle qui est attribuée à Vénus.
Les Archées sont aussi nommés Esprits du Temps; car le temps est né pour l'homme lorsque les Archées en ont acquis la conscience; - ou encore Principautés, Principes, Primordiaux- parce quils ont créé le « commencement » en créant la conscience du Temps; - ou encore Esprits de la Personnalité, parce qu'avec eux, qui ont été les premiers à passer par un «stade humain», apparaît précisément le phénomène primordial de conscience: en un point de la substance divine se fait une concentration où Dieu est réfléchi; une enclave se forme dans le milieu universel. Elle détournera à son profit quelque chose de ce milieu et imprimera son rythme personnel à une partie de l'ensemble.
Il ne faut pas encore voir en cela l'autonomie d'un être qui s'enferme en lui-même et s'isole au sein du cosmos comme l'homme le fera sur terre. Mais il faut y voir ceci: la possibilité, pour la substance divine, de se diviser en essences différentes, acquérant la conscience de leur essence particulière.
Esprits du Temps, les Archées gouvernent les époques. Les Gnostiques les nomment alors: Eons. La succession des petites et grandes périodes qui composent notre évolution terrestre, c'est leur corps spirituel. Esprits de la Personnalité, ils répartissent parmi les hommes les personnalités marquantes qui apparaissent au cours des âges ; sous leur impulsion à chaque époque il se forme dans l'humanité un foyer où se concentrent plus intensément les tendances directrices de l'époque. Sur Saturne, les Archées reçoivent du sacrifice des Trônes un corps de feu. Ils aspirent ce feu, tantôt l'intériorisant pour en constituer le centre de leur être, tantôt l'extériorisant en des formations qui vont s'affranchir d'eux. Ce rythme, qui engendre des échanges et des oppositions, leur procure la conscience personnelle. Ils dirigent alors leur force vers ce que Rudolf Steiner appelle des « oeufs de chaleur » et qui ne sont autre chose que les futurs hommes. Cette force, nous pouvons en évoquer la nature d'après celle qui vit aujourd'hui dans notre pensée. Car c'est par leur puissance de représentation qu'ils opèrent cette magie. Et les « ceufs de chaleur » leur renvoient l'image réfléchie de ce qui se passe en eux. Ainsi l'Archée trouve dans notre germe physique le point d'appui de la conscience « humaine » qu'il acquiert sur Saturne, comme lArchange le trouvera sur le Soleil dans notre germe éthérique et lAnge sur la Lune dans notre germe astral.
Les Archées s'élèvent sur le Soleil à la conscience imaginative, au Moi spirituel; sur la Lune, à la conscience inspirée, à l'Esprit de vie. Sur terre, ils atteignent la conscience intuitive avec ce principe spirituel qui est l'équivalent de ce que sera pour nous, au terme de toute l'évolution humaine, l'Homme-Esprit. Le rapport qu'ils eurent à la première phase d'évolution avec l'élément physique de l'homme, à la seconde, avec l'élément éthérique, à la troisième avec l'élément astral, ils l'ont aujourd'hui avec notre Moi. Non pas avec notre Moi personnel, certes, mais avec cette nature spirituelle bien plus subtile encore que la nature éthérique ou astrale dans laquelle notre Moi véritablement peut s'incorporer. Dans la mesure où la forme du corps humain est organisée pour servir d'expression à un moi pensant, elle est l'oeuvre des Esprits de la Personnalité.
élevons-nous de la sphère des planètes intérieures à celle du Soleil et au delà. Passons de la troisième Hiérarchie (dont les destinées sont le plus intimement liées à celle de l'homme) aux entités de la deuxième triade. Tous les êtres que nous rencontrerons désormais ont acquis la conscience d'eux-mêmes dans un état inaccessible à nos conceptions de temps et d'espace, étranger à notre système cosmique. Ils se caractérisent moins par ce qu'ils acquièrent que par ce qu'ils donnent.
Leur sphère est Mars. Les Exousiaï (terminologie grecque), Potentates (terminologie latine), sont essentiellement les Esprits de la Forme. Ils sont pénétrés d'une énergie qui tend à faire apparaître la forme dans le monde qui se manifeste.
Comme les Archées utilisèrent sur Saturne la substance des Trônes pour accomplir leur stade humain I'homme reçoit aujourd'hui l'élément nécessaire à son Moi. Ce don est écrit dans le premier chapitre de la Bible:
« Et Dieu dit: Faisons l'homme à notre image... »
« Dieu » représente ici les Puissances, et plus spécialement ce groupe pour lequel le texte hébreu n'emploie pas le mot: Dieu, qui est un singulier, mais « Elohim. » qui est un pluriel. Et lorsqu'au 2eme chapitre de la Bible, la création de l'homme terrestre succède à cette première Création céleste, ce deuxième don est également décrit. Mais il résulte cette fois d'une partie de la substance solaire des Elohim qui s'est détachée pour s'unir aux forces lunaires; six Elohim sont restés sur le Soleil, le septième, Jéhovah, conjugue avec eux les forces qu'il dirige depuis la Lune vers la terre. Dans les traductions, on trouve pour Jéhovah l'expression « L'Eternel Dieu ». Le don d'une forme humaine habitée par un Moi est fait alors aux hommes.
« Alors l'éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre et souffla dans ses narines une respiration de vie; et l'homme devint une âme vivante. »
L'expression Vertus a perdu aujourd'hui la force qu'elle avait lorsqu'elle traduisait l'essence active d'un être, d'une plante. Ce sens primitif, on le retrouve dans les mots Virtutes ou Dynamis qui servent à désigner la Hiérarchie supérieure aux Puissances. La meilleure traduction serait aujourd'hui: les Vigueurs.
Ces Esprits, qui sont ceux du Mouvement, de l'activité, de la force, ont leur sphère sur le soleil. L'Aréopagite parle de « la mâle et invincible vigueur qu'ils déploient dans l'exercice de leur divine fonction, qui les empêche de faiblir et de céder sous le poids des augustes lumières qui leur sont départies ».
En fait, ils reçoivent des Esprits de la Sagesse le plan coordonné dans lequel ils introduisent l'activité; ils le mettent en action et le passent aux Esprits de la Forme qui le condenseront dans les oeuvres qu'ils créent.
On a vu quel rapport unit l'essence de lhomme sur terre aux Puissances situées quatre degrés au-dessus d'elles dans l'ordre hiérarchique. Or, les Vertus sont dans le même rapport avec les Anges qu'ils ont aidés sur la Lune à conquérir la conscience; car elles ont introduit leur dynamisme dans ce que les Anges avaient reçu antérieurement du sacrifice des Chérubins. Grâce à elles, la conscience d'images est devenue vivante, changeante, stimulante par ses oppositions et ses transitions.
L'action des Dynamis s'exprime aussi bien dans la musique des sphères que dans le caractère mobile de l'astral, aussi bien dans les associations et dissociations de l'éther, dans les pulsations de la sève et du sang, que dans les mouvements de l'espace universel.
Ils sont activité pure; on se forme à les percevoir intérieurement en se plongeant dans le devenir des êtres vivants.
Les Seigneurs, les Kyriotetes, siègent sur Jupiter.
Ils sont dans l'univers les Esprits de la Sagesse qui élaborent et coordonnent les impulsions que la première hiérarchie leur inspire et qu'à leur tour ils confieront aux Dynamis.
Leur sagesse n'est pas comparable à celle à laquelle un être humain peut aspirer. Elle n'est pas une pensée, mais un fleuve de vie dont le trop-plein déborde sur toute la création qui s'en abreuve. Dans ce trop-plein de sagesse se sont formés les êtres de l'ancien Soleil, cosmos de sagesse. Les Kyriotetes furent alors pour les Archanges les démiurges que les Exousiaï sont pour nous. Ils les aidèrent à prendre conscience d'eux-mêrnes, cependant que de cet échange cosmique naissaient les conditions propices au germe éthérique humain.
Les Dominations ont empreint alors de leur sagesse la substance de l'éther cosmique qui en a conservé sa structure jusqu'à maintenant. Et elles continuent de déverser leurs forces dans l'éthérique, de précipiter vers la terre léther- des mondes.
Mais à la hauteur où sont les Esprits de la Sagesse, ils ne peuvent plus faire à l'homme de don direct. (Il en est ainsi à partir des Puissances.) Leur activité est devenue trop supérieure à la sienne. Les Archanges nous servent d'intermédiaire en cela, comme les Anges le sont à l'égard des Vertus.
Nous voici parvenus aux régions les plus hautes où vont se découvrir les Entités qui jouissent de la vue immédiate de Dieu. Jusqu'à elles, les impulsions divines n'ont pu être que communiquées, transmises. La première Hiérarchie les puise directement à la source vive.
Leur activité créatrice est de telle nature qu'elle survit comme une réalité objective alors même que ces Entités s'en détachent. Leur oeuvre c'est la Création.
1) « La natures qui composent cette 1ère Hiérarchie sont très éminemment pures, non pas seulement en ce sens que nulle tache, nulle souillure ne les avilit et qu'elles ne subissent pas la loi de nos imaginations matérielles, mais surtout parce que, inaccessibles à tout principe de dégradation et douées d'une sainteté transcendante, elles s'élèvent par là-même au-dessus des autres esprits, si divins qu'ils soient; et encore parce qu'elles trouvent dans un généreux amour de Dieu la force de se maintenir librement et invariablement en leur ordre propre, et que nulle altération ne peut leur survenir, la raideur d'une volonté invincible les attachant saintement aux fonctions merveilleuses qui leur furent assignées.
2) Egalement, elles sont contemplatives... inondées d'une lumière qui surpasse toute connaissance spirituelle, et admises, autant que leur nature le permet, à la vision de cette beauté suréminente, cause et origine de toute beauté, et qui reluit dans les trois adorables Personnes-
3) Elles sont parfaites aussi... Ainsi, constituées d'une façon merveilleuse par l'auteur de toute hiérarchie qu'elles entourent au premier rang, elles apprennent de lui les hautes et souveraines raisons des opérations divines.» (Denys lAréopagite.)
Ils sont « constance et fixité » ; ils sont Esprits de la volonté.
Leur appui planétaire est la sphère de Saturne.
Lorsqu'a commencé le temps saturnien, les Trônes se sont offerts pour être le point de départ, la première substance originelle d'où la suite de l'évolution est sortie, et qu'on ne peut comparer qu'à une chaleur spirituelle, comme ce que nous appelons «chaleur de l'âme». Ce fut elle qui offrit la première résistance pour que surgisse une conscience nouvelle: celle des Archées; ainsi étaient créées les conditions d'existence cosmique qui sont à l'origine du corps physique de l'homme.
« Ces Esprits de la Volonté en étaient sur Saturne au point de pouvoir transmuer leur propre substance en chaleur substantielle, déverser leur feu dans l'existence planétaire; puis ils densifièrent ce feu en air (ancien Soleil); ce sont eux encore qui condensent l'amosphère en eau pendant l'ancienne Lune, et enfin l'eau en terre pendant l'existence terrestre. Quand nous examinons aujourd'hui le monde qui nous entoure nous pouvons nous dire, en face de l'élément solide, qu'en lui agissent les forces des Trônes qui ont rendu son existence possible. » (Rud. St.) Avec le minéral, la substance primordiale des Trônes atteint sa quatrième étape d'involution et le terme de ses métamorphoses. Elle est devenue lossature du monde physique. Dans notre corps, les os sont la dernière expression du don que sur Saturne les « admirables fixités » firent à l'évolution. Mais s'ils témoignent encore de l'oeuvre passée des Trônes, ils ne peuvent pas nous mettre en rapport avec leur activité présente. Celle-ci ne pourrait être atteinte que par une conscience humaine capable de concevoir la masse des volontés cosmiques à l'état pur.
Chérubins et Séraphins n'interviennent plus comme les Donneurs d'une substance particulière, ainsi que l'ont fait les Trônes sur Saturne, les Dominations sur le Soleil, les Vigueurs sur la Lune, les Puissances sur la Terre.
Ils sont parvenus au bord de la divinité, au-dessus de toute sphère planétaire. A travers eux Dieu rayonne d'une manière impersonnelle, universelle. Ils se sont élevés au rang de Sacrificateurs cosmiques.
Les Chérubins accordent les mouvements des planètes les uns avec les autres, pour unir en un système parfaitement harmonisé les impulsions particulières. Car ils sont les Esprits des Harmonies. Leur nom signifie: plénitude de science, ou encore - débordement de sagesse...
Leur nom signifie: lumière et chaleur. Il vient de saraph: brûler, arder. Ils sont l'ardeur pure, - les Esprits de l'amour universel. Ils assurent le lien d'un système cosmique à l'autre. Unis de plus près à la divine Trinité, parmi toutes les Hiérarchies, ils sont ceux qui tirent d'elle, pour ainsi dire, les buts qui vont présider à la création de chacun de ces systèmes cosmiques.
L'homme sur terre ne peut les deviner que lorsqu'au sein d'une chaude nuée d'orage, il voit éclater le «feu de Dieu».
Conclusions:
Nous voici au terme de la symphonie hiérarchique. Les noms donnent certes des indications sur les natures spirituelles qu'ils désignent. Mais ce n'est pas une nomenclature qui ouvrira seule la compréhension des Hiérarchies. On ne s'approche d'elles que par une certaine manière de penser et d'être, celle qu'on acquiert au cours d'études approfondies de science spirituelle et par le travail sur soi-même.
Car tout être humain est l'oeuvre et l'enfant des Hiérarchies. Notre nature entière, depuis la moelle des os jusquaux pensées les plus sublimes qui nous traversent, est née de leurs dons. Les forces dont elles nous pénètrent et qu'elles échangent à travers nous ont provoqué l'apparition de tout ce qui nous constitue. Répandues à travers l'univers qu'elles animent, elles se concentrent dans lêtre humain comme en un point de convergence; elles se rencontrent en l'homme, - leur organe commun d'expression. Et l'homme est appelé à faire de cette rencontre le seul foyer de conscience où l'univers spirituel se réfléchisse. Il avance vers ce but à mesure qu'il acquiert progressivement la conscience et la maîtrise de ce qui fut déposé gratuitement par les Dieux en son corps, son âme et son esprit.
Un jour, il fondra ces dons précieux en une seule et même création qui deviendra son ceuvre au sein du Cosmos. L'amour universel, avec lequel a commencé la manifestation divine, s'exprimera en lui, mais doué d'un caractère nouveau: l'amour dans la liberté consciente. Ce jour-là l'homme parachèvera et justifiera la création des neuf Hiérarchies qui l'ont précédé sur la route vers Dieu.
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